Voici 100 actions concrètes pour protéger les enfants, à la maison, à l’école, dans la société et en ligne — inspirées de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), de la parentalité positive et des approches éducatives bienveillantes.
1. À la maison : instaurer la sécurité affective
- Dire chaque jour à son enfant qu’on l’aime, sans condition.
- Écouter sans juger et faciliter l’expression de ses émotions et de ses besoins.
- Le croire lorsqu’il s’exprime.
- Créer un rituel sécurisant (câlin, lecture, discussion quotidienne. …)
- Éviter les cris et les menaces et prioriser la sécurité.
- Proposer de réparer après une erreur plutôt que punir.
- Établir un cadre bienveillant grâce à des règles créées en coopération.
- Valoriser les efforts, pas seulement les réussites.
- Prendre soin de soi pour mieux prendre soin de lui (outil ici).
- Appliquer la règle d’or : “Ne jamais faire à un enfant ce qu’on ne voudrait pas qu’on nous fasse.”
2. Développer son estime de soi
- Lui confier de petites responsabilités adaptées à son âge.
- Valoriser sa persévérance.
- Le laisser faire des choix simples.
- Éviter les comparaisons avec d’autres enfants.
- L’encourager à exprimer ses idées et opinions.
- Lui rappeler qu’il a de la valeur, même quand il se trompe.
- Afficher/prendre en photo ses dessins ou réalisations à la maison.
- Remarquer ses progrès.
- Utiliser des mots bienveillants pour parler de lui.
- Le laisser apprendre à son rythme.
3. Promouvoir la communication et l’écoute
- Pratiquer l’écoute active (écouter, regarder, reformuler, valider).
- Utiliser des messages “je” plutôt que “tu”.
- Poser des questions ouvertes : “Comment tu te sens ?” « Qu’en penses-tu ? »
- Accueillir les silences sans forcer à parler (voir les vidéos).
- Enseigner l’art du dialogue et du respect mutuel (outil ici) et la gestion des conflits.
- Lire des livres qui parlent d’émotions et de droits (+ présenter la CIDE). (Voir ce livret et ce jeu)
- Instaurer des “cercles de parole” familiaux (outil ici).
- Encourager à dire non quand quelque chose dérange (voir cet outil).
- Remercier quand il exprime ses besoins et ses émotions.
- Utiliser des supports visuels pour faciliter l’expression (roue des émotions, cartes besoins, etc.).
4. Prévenir la violence éducative
- Bannir les gifles, fessées et humiliations.
- Remplacer les punitions par la réparation.
- Expliquer les règles plutôt que les imposer.
- Chercher la cause du comportement au lieu de juger.
- Apprendre à réguler sa propre colère d’adulte et éviter les disputes entre adultes devant les enfants.
- Se former à la parentalité consciente et empathique.
- Remplacer les violences éducatives (menace, isolement, chantage).
- Présenter des excuses quand on a choqué l’enfant.
- Lire des ouvrages sur la non-violence éducative et s’en inspirer.
- Soutenir d’autres parents dans cette démarche (et demander de l’aide).
5. Favoriser la compréhension des émotions
- Utiliser une roue ou un baromètre des émotions.
- Valider chaque émotion (“Tu as le droit d’être en colère”).
- Apprendre à respirer ou se calmer ensemble.
- Nommer les sensations physiques liées à l’émotion.
- Créer un “espace calme” ou “refuge émotionnel”.
- Pratiquer la gratitude en famille.
- Lire des histoires qui illustrent les émotions.
- Encourager l’enfant à dessiner ce qu’il ressent.
- Célébrer les moments de connexion.
- Montrer l’exemple de la régulation émotionnelle adulte.
6. À l’école : bâtir une culture du respect
- Promouvoir les médiateurs entre élèves.
- Créer des “bancs de l’écoute” dans la cour.
- Former les enseignants à la bienveillance éducative.
- Mettre en place des chartes anti-violence.
- Valoriser la coopération plutôt que la compétition.
- Inclure les élèves dans la création des règles.
- Organiser des ateliers sur les émotions et les besoins.
- Réagir rapidement à tout signe de harcèlement.
- Créer des espaces de parole sécurisés.
- Sensibiliser aux droits de l’enfant à l’école.
7. Dans la société
- Signaler tout cas de maltraitance ou de négligence.
- Soutenir les associations de protection de l’enfance.
- Partager des campagnes de sensibilisation.
- Encourager les lieux publics “amis des enfants”.
- Promouvoir des villes adaptées à leur sécurité (zones piétonnes, aires de jeux).
- Participer à des événements de la Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre).
- Parler du consentement dès le plus jeune âge (voir ce jeu).
- Lutter contre les stéréotypes de genre.
- Encourager les médias à représenter les enfants avec respect (et signaler).
- Militer pour des politiques publiques centrées sur le bien-être de l’enfant.
8. En ligne et sur les écrans
- Installer des filtres adaptés à l’âge.
- Accompagner les premières navigations internet.
- Parler des dangers (cyberharcèlement, contenus inadaptés).
- Apprendre à reconnaître une fausse information.
- Co-construire une charte familiale des écrans.
- Favoriser les moments déconnectés.
- Valoriser la création plutôt que la consommation numérique.
- Encourager l’esprit critique.
- Respecter sa vie privée en ligne (pas de “sharenting” excessif).
- Discuter des émotions liées aux réseaux sociaux.
9. Protéger la santé et le développement
- Respecter son rythme de sommeil.
- Favoriser une alimentation équilibrée.
- Permettre le jeu libre chaque jour.
- Garantir un accès aux soins médicaux et psychologiques.
- L’encourager à bouger et respirer dehors (+ contact avec la nature).
- Protéger du tabac, de l’alcool et des écrans excessifs.
- Lui apprendre à reconnaître les signaux de son corps.
- Offrir un environnement calme et prévisible.
- Réduire le stress quotidien (mettre en place un baromètre du stress).
- Parler du consentement corporel et du respect du corps.
10. Cultiver l’empathie et la solidarité
- Être un modèle de respect et de gentillesse.
- Lire ou regarder ensemble des histoires d’entraide.
- Participer à des actions solidaires en famille.
- Encourager à aider un camarade en difficulté.
- Nommer les émotions des autres : “Tu crois qu’il est triste ?” « Pourquoi selon toi ? »
- Créer un “bocal de gratitude” à la maison.
- Apprendre à demander pardon et à réparer.
- Célébrer les actes de gentillesse.
- Expliquer les différences comme des richesses.
- Rappeler souvent : “Ta protection est une priorité.”


Laisser un commentaire