La lecture est bien plus qu’un moment de détente ou d’apprentissage du langage. C’est aussi une formidable opportunité de renforcer l’intelligence émotionnelle et l’empathie des enfants. En posant certaines questions pendant ou après la lecture d’une histoire, les adultes peuvent aider les enfants à comprendre les émotions, les pensées et les motivations des autres, tout en les invitant à se mettre à leur place. Cet exercice est d’ailleurs très profitable pour les adultes car ils n’ont peut-être pas eu la chance d’avoir ces instants lecture dans leur propre enfance.
Voici cinq questions simples à intégrer dans vos moments de lecture partagée (sans aucune contrainte de réponse car c’est d’abord le plaisir de lire et de partager un moment sécurisant qui compte).
1. Quelle émotion crois-tu que ce personnage ressent ?
Cette question aide l’enfant à observer les signes émotionnels dans le texte ou les illustrations. Il apprend ainsi à identifier et à reconnaître les émotions chez les autres, une compétence essentielle à l’empathie.
2. Qu’est-ce que ce personnage pense ?
En l’invitant à imaginer les pensées d’un personnage, l’enfant exerce sa capacité à comprendre que les autres peuvent avoir des points de vue, des croyances et des intentions différentes des siennes. Cela nourrit ce que les psychologues appellent la « théorie de l’esprit ».
3. Si tu étais ce personnage, comment te sentirais-tu ?
Cette question pousse l’enfant à se mettre dans la peau du personnage. Elle encourage l’identification et le développement de l’empathie émotionnelle, en favorisant une prise de conscience des émotions que l’on pourrait ressentir dans une situation donnée.
4. Que crois-tu qu’il va décider de faire ? Pourquoi ?
En réfléchissant aux choix possibles d’un personnage et à leurs raisons, l’enfant développe son raisonnement moral et sa compréhension des intentions. Cela renforce également sa capacité à anticiper les conséquences des actions.
5. Toi, tu te dirais quoi si tu étais à sa place ?
Cette question stimule l’introspection et l’auto-empathie. Elle incite l’enfant à réfléchir à ses propres pensées et émotions dans une situation similaire, tout en comparant son vécu à celui du personnage.
Une approche soutenue par la psychologie
Ces questions s’appuient sur des recherches en psychologie du développement et en neurosciences affectives. Elles permettent de renforcer à la fois l’empathie cognitive (comprendre les pensées d’autrui) et l’empathie émotionnelle (ressentir avec autrui), tout en développant des compétences de régulation émotionnelle et de communication.
Et vous, quelles questions posez-vous (ou vous posez-vous) pendant une lecture ?
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